Battue
Livre
Edité par 6 pieds sous terre - 2020
Avis des bibliothécaires : Suite au décès de son père, Camille revient sur les terres de son enfance. A la demande de son ami journaliste Hassan et malgré son aversion pour ce rite, elle participe à la Grande Battue. Cette initiation amène les chasseurs au plus loin de leur relation à ce qu'ils considèrent être leurs racines. Elle serait aussi un mode de recrutement pour le groupuscule des Blanchistes. Le titre de cette BD, Battue, est aussi fort que son sujet. Marine Levéel et Lilian Coquillaud ont pour autant la justesse de ne jamais affronter pleinement de front ces thèmes -identitarisme, violence, filiation, clanisme-. Ielles préfèrent nous entraîner dans un huis clos troublant en pleine nature. Faune et humanité se mêlent et la sauvagerie supposée animale bascule du côté des humains. Lilian Coquillaud travaille en palette de violets et oranges, une façon de prendre de revers les couleurs usuelles et de magnifier les paysages. Une façon aussi de diluer constamment le rouge, latence pernicieuse. On suffoque entre folie humaine et beauté de la nature, entre la noirceur d'idéologies dites politiques et volonté de sortir de ces pensées abjectes. Avec brio, Battue ne donne aucune certitude, elle nous oblige à nous interroger au cours d'un voyage oppressif et sublime.
Rechercher sur BRISE-ES (enseignement supérieur)
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Suggestions
Avis
Avis des lecteurs
-
Paysages sublimes et idéologies mortifères
Suite au décès de son père, Camille revient sur les terres de son enfance. A la demande de son ami journaliste Hassan et malgré son aversion pour ce rite, elle participe à la Grande Battue. Cette initiation amène les chasseurs au plus loin de leur relation à ce qu'ils considèrent être leurs racines. Elle serait aussi un mode de recrutement pour le groupuscule des Blanchistes. Le titre de cette BD, Battue, est aussi fort que son sujet. Marine Levéel et Lilian Coquillaud ont pour autant la justesse de ne jamais affronter pleinement de front ces thèmes -identitarisme, violence, filiation, clanisme-. Ielles préfèrent nous entraîner dans un huis clos troublant en pleine nature. Faune et humanité se mêlent et la sauvagerie supposée animale bascule du côté des humains. Lilian Coquillaud travaille en palette de violets et oranges, une façon de prendre de revers les couleurs usuelles et de magnifier les paysages. Une façon aussi de diluer constamment le rouge, latence pernicieuse. On suffoque entre folie humaine et beauté de la nature, entre la noirceur d'idéologies dites politiques et volonté de sortir de ces pensées abjectes. Avec brio, Battue ne donne aucune certitude, elle nous oblige à nous interroger au cours d'un voyage oppressif et sublime.
Léa COTART-BLANCO - Le 26 juillet 2022 à 12:14